Une scène étonnante s’est déroulée aujourd’hui dans la ville qui pensait avoir pris une longueur d’avance sur la nature : il a neigé. Une surprise tellement inattendue que même les flocons semblaient perplexes en tombant du ciel, comme s’ils cherchaient l’autorisation officielle pour recouvrir la ville d’un manteau blanc.

Les élus locaux, dans un moment de prévoyance hors du commun, avaient anticipé une ère sans neige en raison du réchauffement climatique. Apparemment, ils avaient pris pour argent comptant les prédictions d’un porte-parole de Québec Solidaire qui avait affirmé lors de la dernière campagne électorale que c’était «l’élection de la dernière chance», car la ville serait bientôt immunisée contre la neige.

Convaincus que les jours de chasse-neige et de sel de voirie étaient révolus, la municipalité avait décidé de vendre sur-le-champ tous ses équipements de déneigement. Les chasse-neige ont été remplacés par des pelleteuses mécaniques de nuages vendues à la criée sur les réseaux sociaux, et le sel a été remplacé par des affiches proclamant fièrement «Eille le jeune, le sel, c’est pas bon pour les artères, qu’on se le dise».

Mais aujourd’hui, alors que les flocons tombent tels des rebelles ignorants les ordres, la ville est dans un état de confusion totale. Les rues, habituellement dégagées à cette époque de l’année, ressemblent à une version hivernale d’un labyrinthe géant. Les automobilistes, qui pensaient avoir définitivement rangé leurs pneus d’hiver, sont pris au dépourvu, conduisant avec la prudence d’un astronaute sur un astéroïde inconnu.

Face à ce dilemme inattendu, le conseil municipal a pris une décision audacieuse : la création d’un «Comité d’Urgence pour la Neige Surprise» (CUNS). Ce comité, composé d’experts en météorologie, d’écologistes anxieux, d’artistes de toutes sortes et d’un joueur de hockey local bien équipé en patins, est chargé de déterminer comment gérer cette nouvelle substance blanche tombée du ciel.

Lors d’une conférence de presse mouvementée, le porte-parole du CUNS a déclaré : «Nous sommes conscients de la situation délicate à laquelle nous faisons face. Nous étudions actuellement différentes options, notamment l’importation de neige synthétique et l’incitation au citoyen de se déplacer en ski de fond. Nous prévoyons aussi créer des théâtre d’hiver afin de divertir les citoyens et faire diversion sur les décision d’imbécile que nous prenons.»

Pendant ce temps, les citoyens, armés de pelles, tentent de déblayer leurs trottoirs avec la même perplexité que si on leur avait demandé de traduire une phrase en Klingon.

Il semble que le climat ait décidé de jouer un tour ironique à cette ville qui pensait avoir échappé à l’hiver. Si le CUNS parvient à concocter une solution efficace, cela restera à voir en janvier 2024, date à laquelle la neige pourrait bien avoir recouvert la ville de 3 ou 4 pieds de neige, laissant la ville se demander si tout cela n’était qu’un rêve hivernal aussi éphémère que les précédentes prédictions climatiques. En attendant, les pelleteuses et charrues sont en rupture de stock et les sarcasmes sont en abondance.

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